DOUCES RECOMMANDATIONS...

Cultiver le bonheur, la joie de vivre et la paix ; les préserver, quel que soit le monde dans lequel nous vivons.

Certains diront que c'est presque criminel de mettre des enfants au monde alors qu'il est « pourri» (qui disait déjà quelque chose comme ça auparavant ? N'était-ce pas monsieur Shakespeare ?).

Justement. Une de mes convictions fondamentales est que nous sommes les acteurs de notre bonheur et aussi, pour une part, de celui de nos proches. En outre, je pense, comme Gandhi, mon guide spirituel, que si nous cultivons la paix dans notre cœur, non seulement nous contribuons à la répandre autour de nous, mais que, par un bel effet papillon - l'expression m'a toujours plu ! - nous la générons quelque part ailleurs dans ce monde. Belle façon de participer à la construction d'un monde meilleur.


Instaurer un dialogue ?

Je ne sais pas pourquoi, je sens que vous brûlez, mes chers petits-enfants, de prendre la parole, pour que je ne sois pas seule, dans cette histoire, et pour ne pas (trop) mourir d'ennui en la lisant.

Si vous la lisez...

Je me tromperai sûrement, en vous donnant la parole, mais vous rectifierez de vous-même... Ou vous m'écrirez pour me le dire (cf. Contact).


Vous avez dit spiritualité ?

- Ton guide ? Spirituel ? Tu veux dire que tu crois à la religion ?


La religion ?

Je la laisse à ceux qui en ressentent le besoin. Quelle qu'elle soit. Je les respecte toutes, dès l'instant où elles ne servent pas de prétexte à fomenter tous les crimes possibles contre l'humanité.


La spiritualité ?

Sans aucune couleur religieuse, oui ! Les scientifiques ne savent pas tout expliquer, loin de là, et même dans votre futur, je pense qu'ils n'auront pas assez de siècles pour expliquer tous les Mystères de la Création...

Tout est énergie, ce n'est pas moi qui le dis, la vie est mouvement, tout est ondes. J'imagine comme un grand fleuve qui circule autour de nous, en nous et qui nous dépasse. Je sais qu'il existe des ondes négatives, dangereuses : je choisis de m'en désintéresser, de les ignorer ou de les transformer de façon à ce qu'elles deviennent positives.

Je me tourne résolument vers ces ondes positives chaque fois que j'espère quelque chose dans ma vie, pour moi ou pour d'autres. Selon moi, par exemple, l'esprit de Gandhi habite ce fleuve d'ondes positives. De même que l'esprit des Bouddhas ou de Jésus, sans que je sois pour autant bouddhiste ou chrétienne (mon Dieu ! Que les rites religieux m'ennuient, ont pu me peser, et me pèseraient !...).


Attendre indéfiniment que la chance tourne ?

Lorsqu'un de mes espoirs est déçu, ou sans cesse remis à plus tard, je me dis que ce projet n'était sans doute pas si bon pour moi, et qu'un autre plus intéressant, sous une autre forme, m'attend.

Parfois, il me faut beaucoup de patience, mais je suis rarement désespérée, même si certaines fois, il m'arrive de ne plus y croire, tant l'échéance s'éloigne encore et toujours... Je suis en réalité bien plus souvent émerveillée par la chance qui m'échoit... Émerveillée. Le mot n'est pas trop fort.

Pour moi, la spiritualité est concrète, c'est une aide pratique dans ma vie quotidienne, un soutien incroyable, fidèle et solide.


Croire ?

On peut croire... ou pas. Croire en qui l'on veut et l'appeler comme on veut : énergie positive, Dieu, Allah, Vishnou, Bouddha, la Lune ou le Soleil, les Êtres de Lumière ou les Anges, ou simplement la Vie, peu importe.

Ils ne sont pas intrusifs, ils nous laissent notre libre-arbitre. Si on ne veut pas y croire, ils ne se manifestent pas. Si on leur ouvre notre cœur, ils sont là. Bien présents. Agissants.

Croire en l'Homme ou la Femme est aussi une belle croyance.

Cependant, l'homme, comme la femme, exerce aussi son libre-arbitre en choisissant dans quel sens il.elle veut avancer : aimer, construire, être bienveillant.e envers soi-même et envers les autres, s'entraider, sourire... Ou (se) dénigrer, manipuler les autres, bousculer les autres pour être le premier ou la première, se battre...


Se battre ? 

Les arts martiaux pratiquent le combat ; cependant, toujours dans le respect de l'adversaire. En aïkido, on ne parle même pas d'adversaire, mais de partenaires ! Si tu sens que tu as un esprit bagarreur, ce n'est pas un problème.

Si tu aimes bouger, trouve le sport qui te permet de te faire plaisir, de te valoriser ou simplement, de te donner confiance en toi. Tu en seras le premier, la première heureux.se, et les autres autour de toi bénéficieront eux aussi de ta sérénité nouvelle et de ta belle joie de vivre !


Se battre contre l'adversité ?

Parfois, mieux vaut accepter les aléas qui nous empêchent de réaliser un projet ou un rêve. Dans des vœux de Nouvel An (je n'ai pas noté l'année), le Dalaï-lama dit : Souvenez-vous que ne pas obtenir ce que vous voulez est parfois un merveilleux coup de chance.



Je ne résiste pas à l'envie de vous faire part de tous les 

vœux du Dalaï-lama pour chaque nouvel an  (j'adore son humour léger !) :

Tenez compte du fait que le grand amour et les grandes réussites impliquent de grands risques.

Lorsque vous perdez, ne perdez pas la leçon.

Suivez les trois R:
Respect de soi-même;
Respect des autres et
Responsabilité de tous vos actes.

Souvenez-vous que ne pas obtenir ce que vous voulez est parfois un merveilleux coup de chance.

Apprenez les règles pour savoir comment les transgresser correctement.

Ne laissez pas une petite dispute meurtrir une grande amitié.

Lorsque vous réalisez que vous avez commis une erreur, prenez immédiatement des mesures pour la corriger.

Passez un peu de temps seul chaque jour.

Ouvrez vos bras au changement, mais ne laissez pas s'envoler vos valeurs.

Rappelez-vous que le silence est parfois la meilleure des réponses.

Vivez votre vie d'une façon bonne et honorable. Ainsi, lorsque vous vieillirez et que vous regarderez en arrière, vous en profiterez une deuxième fois.

Un foyer aimant est la fondation de votre vie.

Dans les désaccords que vous avez avec ceux que vous aimez, ne vous occupez que de la situation actuelle. Ne réveillez pas le passé.

Partagez votre savoir. C'est une manière d'atteindre l'immortalité.

Soyez tendre avec la Terre.

Une fois par an, allez quelque part où vous n'êtes jamais allé auparavant.

Souvenez-vous que la meilleure des relations est celle dans laquelle l'amour que chacun porte à l'autre dépasse le besoin que vous avez de l'autre.

Jugez vos succès d'après ce que vous avez dû sacrifier pour les obtenir.

Approchez l'amour et la cuisine avec un abandon insouciant.



A propos du libre-arbitre

tu peux t'en rendre compte chaque matin en te levant : es-tu de bonne ou de mauvaise humeur ?

Entends-tu parfois des gens se plaindre qu' « aujourd'hui, ce n'est pas le jour », ou que « c'est une mauvaise journée » ? « Et allez, ça continue !... » ajoutent-ils parfois.

C'est juste une question de choix : si tu choisis de passer une belle journée, le sourire reviendra. Si tu as envie de passer une journée pourrie, tu sauras très bien y arriver !...

C'est une vraie question : quel monde veux-tu enrichir de tes émotions, de ta présence ?


Une spiritualité concrète :

J'ai expérimenté dans ma vie plusieurs formes de spiritualité concrète et agissante. Le reiki, technique japonaise de rééquilibrage des énergies, en est une ; de même que la méditation ou l'art.


Un premier exemple : le reiki

Je suis pratiquante et maître reiki. Selon cette technique, on pose les mains sur la personne, ou on les approche à quelques centimètres de son corps physique, afin de permettre à l'énergie bloquée de circuler de nouveau librement.

Elle vient du Japon, où Mikao Usui l'a redécouverte. Elle existait depuis des millénaires et fut oubliée. Il l'a pratiquée, transmise et la voici arrivée depuis de nombreuses années en occident.

Tout le monde peut être initié au reiki. Aucun secret, aucun gourou dans cet art, si toutefois il est pratiqué sainement, tel que Mikao Usui nous l'a transmis.

Il existe plusieurs degrés d'initiation, cependant on peut s'en tenir au premier toute sa vie. On ne fera pas pour autant un travail de moins bonne qualité qu'un maître, par exemple. Celui- ou celle-ci peut simplement le transmettre à son tour.

La première année où je fus initiée, j'ai tenu un journal chaque fois qu'autour de moi, des gens (famille, amis, collègues...) avaient besoin de reiki et acceptaient d'en recevoir. Je leur demandais de me donner un retour quelques jours après mon action. Les résultats étaient chaque fois au rendez-vous, et chaque fois, surprenants.

Aujourd'hui, je pratique toujours et je suis toujours autant surprise des résultats ! La douleur s'atténue ou disparaît très vite, parfois en quelques minutes. L'insomnie diminue fortement, voire s'envole. Les angoisses et autres ennuis psychiques s'allègent, s'éclairent.

Surtout, lorsqu'on accepte de se faire soi-même initier, on devient autonome pour tous les petits tracas de santé quotidiens (lorsqu'on prend un peu d'âge, n'est-ce-pas ?...).

On peut même lever le brûle, grâce au reiki, entre autres bienfaits...

- Lever le brûle ?... Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Si l'on se brûle, on approche les mains à peine au-dessus de la brûlure en remerciant l'Énergie vitale de nous donner du reiki. En quelques minutes, la sensation cuisante de brûlure cesse et la peau peut se régénérer en quelques jours. Tout dépend bien sûr de la gravité de la brûlure...

Cette technique a de nombreux autres effets bénéfiques, même si on ne peut rien prouver. Lorsqu'on en reçoit, on les ressent, simplement. Parfois, ils ne sont pas là où on les attendait, car le reiki agit là où nos corps en ont besoin en priorité.

Bien entendu, cela n'empêche pas de consulter un médecin ou de prendre des médicaments prescrits.

Le reiki n'est pas un soin, mais il apporte un soulagement immédiat et réel.

Même mon chien et mon chat viennent « chercher leur dose » lorsque je le pratique, et qu'ils en ressentent le besoin.

Il ne s'agit pas de magnétisme. Tou.te.s les pratiquant.e.s de reiki le savent. Ce n'est pas leur énergie personnelle qu'ils.elles transmettent. Ils.elles se relient à ce grand fleuve d'énergie positive que j'ai évoqué plus haut, et font simplement « canal », c'est-à-dire qu'ils.elles s'effacent, pour la laisser circuler.

Ainsi, ils.elles ne se sentent pas « vidé.e.s » (de leur énergie propre) après une séance, mais au contraire étonnamment revigoré.e.s et serein.e.s, eux.elles aussi, au contact de cette belle Énergie qu'ils.elles ont transférée, et dont ils.elles ont généreusement reçu une fraction.

Voilà donc un premier exemple d'action concrète et quotidienne de spiritualité.



La méditation, autre exemple de spiritualité agissante.

Tous ceux qui pratiquent la méditation de par le monde se relient de la même manière. Pour moi, méditer ne signifie pas forcément se mettre en position du lotus. On peut méditer dans un grand nombre d'occasions, même au beau milieu d'une foule !

Toi aussi, tu peux t'y entraîner.

Tu peux « te relier » mentalement à ce grand fleuve d'énergie positive. Pour cela, il te suffit de remercier la Vie pour ce beau moment, de dire simplement : merci !, de chercher une position détendue, et de fixer ton attention sur quelque chose de naturel : ta respiration, tes battements de cœur, le passage des nuages dans le ciel, l'eau qui coule, les oiseaux qui chantent ou vivent près de toi, une fleur...

Inutile de te morigéner si tu penses tout à coup à ce qu'il reste à faire, tu n'as qu'à laisser partir cette pensée comme une feuille au fil de l'eau... Il est juste nécessaire d'avoir un peu d'imagination, parfois, pour méditer.

Lorsqu'on prend l'habitude de pratiquer le yoga, le qi gong ou le tai chi chouan (arts martiaux chinois et gymnastiques douces), ou le reiki, on médite tout naturellement pendant la séance.


Le psychologue Canadien, Guy Corneau, raconte, dans son livre (que j'adore !) Le Meilleur de Soi, qu'un colloque de méditation a eu lieu dans une grande ville des États-Unis dans les années 2000. Pendant quinze jours, deux mille personnes s'y sont rendues pour méditer. Elles l'ont fait tous les jours, durant plusieurs heures. Les rapports de police signalent que la criminalité a baissé de 75 % pendant ces quinze jours dans la ville. Spiritualité concrète et agissante...


Le moine bouddhiste Mathieu Ricard, grand scientifique de renommée mondiale, traducteur français du Dalaï-Lama, participe chaque année à des recherches sur les effets de la méditation sur le cerveau.

Meilleure concentration, calme profond, bienfaits directs sur la santé physique, sur le mental... il est désormais officiellement reconnu que la méditation joue un rôle important sur l'état de santé global de la personne. Le calme, le recul qu'elle procure préviennent de nombreuses maladies du siècle : cardiovasculaires, notamment, mais aussi cancers, Parkinson, sclérose en plaques...

Je ne suis pas la mieux placée pour parler de ces sujets scientifiques, mais il suffit de se renseigner un peu et je suis sûre qu'au moment où tu liras ces lignes, la recherche aura fait des avancées spectaculaires pour expliquer ces phénomènes spirituels, sans pour autant tout expliquer.



L'art, autre exemple de spiritualité concrète.

Un artiste qui se respecte sait qu'il ne maîtrise pas tout.

Ainsi, un romancier voit ses personnages lui échapper et mener leur propre vie. Un poète entend un rythme sur lequel les mots viennent se poser comme naturellement, à moins qu'il entende des mots qui font monter en lui un chant qui l'exalte. Un peintre réalise un tableau qu'il n'imaginait pas tout à fait ainsi. Un sculpteur s'étonne lui-même en découvrant la forme qu'il fait jaillir de la matière. Un metteur en scène, un réalisateur ou un acteur ont l'impression de redécouvrir l'œuvre qu'ils sont en train de travailler. Un chanteur, un compositeur, un musicien, parviennent à s'exprimer avec un degré de finesse qu'ils ignoraient pouvoir atteindre. Que dire des architectes et autres tailleurs de pierre dont les œuvres défient le temps ? Ils savent qu'ils se sont « dépassés », voire « surpassés ». C'est-à-dire qu'ils se sont senti discrètement « poussés » à prendre le risque de suivre une voie qu'ils n'avaient pas prévue.

Une instance s'est manifestée, qui ne vient ni de leur égo, ni de leurs maîtres, ni de leur compétence, qui les éblouit eux-mêmes. Une énergie qui les dépasse les a incités à faire confiance à une intuition subite, aussitôt prête à se concrétiser dans leur œuvre. Certes, le travail, l'apprentissage perpétuels leur permettent d'améliorer leur technique en permanence, mais le moment où le résultat échappe à l'artiste ne dépend plus de lui. Il lui reste à reconnaître que ce résultat, qu'il n'attendait pas, est cependant le juste aboutissement de son travail, ou une étape cruciale, qui lui ouvre de nouvelles perspectives.

Chacun de nous a déjà expérimenté que la pratique d'un art, ne serait-ce qu'un simple coloriage, induit une détente profonde et nous apprend la concentration dans la détente. Si nous prenons cette habitude dès l'enfance, nos études, et tous nos futurs apprentissages, quel que soit notre âge, et quels qu'ils soient, en seront facilités.



En effet, apprendre n'est possible que grâce à une concentration détendue et joyeuse. Ce n'est qu'à cette condition que l'on préserve et même encourage et développe la joie d'apprendre et de satisfaire notre soif de savoir (nous en reparlerons).

C'est grâce à la passion d'apprendre que nous développons aussi la capacité à accepter les épreuves que la vie place sur notre chemin. Et à en tirer les leçons...

Cesser de pratiquer une activité artistique parce qu'on « n'est pas doué.e », parce que ce qu'on fait « ne vaut rien » ou parce qu'on « chante faux », repose sur un jugement de valeur imposé par la société et cependant, inique. Chacun.e est seul.e juge de ce qu'il.elle ressent en dessinant, en écrivant un poème ou en chantant... Si cela te permet, chère petite-fille, cher petit-fils, de te sentir bien : calme et joyeux.se à la fois, au fond de toi, cultive cette douce activité comme un trésor que tu t'offres à toi-même, tout au long de ta vie.

Tu n'as pas le temps ?

L'art ne sert à rien ?

  • Mon Dieu ! (Euh... Pardon !) J'ai donc encore tant de choses à t'apprendre ?...



Petit a-parte numéro 1 :

Avoir le temps... ou prendre le temps de se re-créer :

Eh oui ! Dans ce monde dit moderne, le temps est une denrée qui se fait rare, paraît-il.

- Toi, mamie, tu as du temps, me diras-tu peut-être, tu es toujours en vacances !

- Alors vois-tu, on n'est jamais autant occupé que parce qu'on le veut bien. Quel que soit notre âge...

C'est une question de priorités.

Si tu estimes que tu as besoin de passer du temps à dessiner, peindre, sculpter, modeler, écrire, filmer, créer selon une technique qui te plaît, tu le feras. Tu trouveras toujours un moment dans ton emploi du temps, où tu choisiras de t'octroyer ce sourire, ce calme profond et doux dans ta journée de dingue ou dans ta semaine de folie.

À toi de choisir : empiler les urgences, les choses à faire, les tâches incontournables, les dossiers de travail à ramener à la maison, les obligations envers ta famille, ton chef, tes collègues, tes ami.e.s, tes copains ou copines, tes confrères et consœurs en politique, syndicats et autres associations, la terre entière... et... l'empathie envers toi-même, qui t'invite avec justesse à tenir compte de tes propres besoins.

Qui d'autre que toi pourrait mieux le faire ? Attendre des autres une reconnaissance automatique, un soutien éventuel, ne t'apportera qu' un réconfort ou une aide ponctuels, voire une cruelle déception. Leur aide, leur soutien sont réellement précieux, surtout dans une période difficile. Cependant, tu es seul.e habilité.e à définir clairement tes vrais besoins, à savoir ce qui te nuit ou ce qui te rend profondément joyeux.se. Seul.e capable de déterminer si tel ou tel besoin doit être satisfait ou simplement mis en lumière, pour trouver la paix au fond de toi. Celui qui veut le changement dans le monde commence par créer la paix en soi-même. La citation est de Gandhi.


Un rituel quotidien peut t'aider à prendre en compte tes besoins.

  • Un rituel quotidien ? demandes-tu les yeux écarquillés, ou les sourcils froncés...

  • Tu as bien compris. Il s'agit de prendre un moment pour toi au lever afin de bien démarrer ta journée. Au coucher, un autre rituel peut te permettre de passer une bonne nuit.

  • C'est quoi, un rituel ?

  • C'est un petit programme, auquel tu réfléchis et que tu choisis, qui reproduira toujours les mêmes actions, dans le même ordre.

    Ainsi, tu n'auras plus à réfléchir, tu n'auras plus qu'à prendre ces bonnes habitudes et à les suivre sans te poser de questions.

    Il te suffira de prendre le temps de les vivre, matin et soir, même en présence d'amis ou de ta famille, si tu peux t'isoler dans ta chambre, ou au moins sur ton lit, en demandant gentiment à ne pas être dérangé.e pendant un petit moment.

  • Ne pas être dérangé.e ? Quand ma petite sœur vient dans ma chambre me parler, jeter mes livres en l'air ou faire du bruit ? Quand ma mère ou mon « coloc » choisit justement ce moment-là pour me demander de faire la vaisselle (ma mère!) ou d'aller boire un pot ensemble (mon coloc !) ?...

  • A toi de trouver comment faire respecter ces moments dont tu as besoin. Si tu y parviens, ils te feront tellement de bien que tu ne voudras plus les lâcher !

    Le matin, c'est sûr que tu devras accepter de te lever au moins un quart d'heure plus tôt pour ton rituel, mais tu auras plus de chances d'être tranquille.

  • Me lever plus tôt ? Dans tes rêves !...

  • C'est toi qui décides, c'est ta vie...

    Le soir, tu peux peut-être choisir un moment où tout le monde est occupé et mettre une petite pancarte sur ta poignée de porte ?

    Dire gentiment à ta petite sœur que si elle te laisse un moment tranquille, tu joueras avec elle après ?

    Proposer à ta mère (ma fille, ou ma belle-fille, n'est-ce-pas ?...), ou à la personne qui vit avec toi de faire la vaisselle ou d'aller boire ce pot ensemble dans une demi-heure ?...

  • Pourquoi dis-tu que ce sont de bonnes habitudes ?

  • Le matin, parce qu'elles te permettent d'envisager ta journée avec joie, et te donnent une belle énergie pour la vivre de la meilleure façon possible.

    Le soir, parce que tu peux sereinement faire le bilan de cette journée, laisser derrière toi les énergies perturbantes que tu auras croisées ou créées, et faire le calme en toi pour pouvoir t'endormir en paix.



Petit rituel du matin :

- Pour toi seul.e :

  • Tu commences par boire un verre d'eau chaude avec un jus de citron (bio, sans sucre). (Tu peux ajouter un peu de (vrai) miel* si tu n'apprécies pas trop le goût). Cette boisson réhydrate le corps en douceur après le jeûne de la nuit.

* Le vrai miel : miel d'apiculteurs de ta région. Pas un mélange de miels à l'origine douteuse. Un miel de fleurs, de sapin ou de montagne ; pas un miel à partir de sucre donné aux abeilles pour les faire produire plus...).

  • Ensuite, tu choisis les activités de ton rituel et dans quel ordre tu les vis :

    A faire absolument :

  • petit-déjeuner,

  • Ta météo et tes besoins du jour :

    • Comment te sens-tu ce matin (joyeux.se, dynamique, calme, serein.e, ou au contraire tendu.e, nerveux.se, triste, fatigué.e...?

    • De quoi aurais-tu besoin pour te sentir bien toute la journée ? Besoin de calme, de tendresse, de rire, etc.

      Attention : dans ce sens-là, un besoin concerne notre bien-être physique, émotionnel et affectif. Il n'est pas matériel. On ne peut pas avoir besoin d'un café (le vrai besoin est l'énergie, ou le plaisir, dans ce cas), ni d'argent (le vrai besoin est la sécurité matérielle).

    • Tu imagines comment respecter concrètement ces besoins, puis...

    • ...tu te demandes une nouvelle fois comment tu te sens et tu observes les changements éventuels.

  • Tu programmes dans ta journée les éléments de réponse qui te permettront de te sentir bien.

    A tester pour décider si tu adoptes ces activités :

  • étirements doux, ou qi gong, yoga, tai chi chuan, danse au ralenti...

  • méditation en musique ou en silence, reiki, dessin, mandala*...

* Un mandala est un art bouddhiste. Il s'agit d'un dessin sphérique représentant l'univers et servant de base à la méditation.)

  • Tu peux aussi programmer trois tâches à faire si possible aujourd'hui4.

  • Tu écris ton journal,

  • Enfin, avant de procéder à ta toilette, tu te souris dans le miroir...

  • Là, tu es fin prêt.e pour bien commencer ta journée !

  • À deux ou à plusieurs :

  • Partager sa météo du matin, seulement une fois qu'on est bien réveillés...

    • Avantages : chacun.e peut faire attention à soi-même et à l'autre, et si quelqu'un ne va pas trop bien, les autres peuvent lui apporter un soutien.

  • Partager les besoins que l'on ressent pour passer une bonne journée.

    • L'autre ou les autres pourront plus facilement les respecter s'ils sont au courant de ce qui te ferait du bien. Et toi, tu pourras aussi faire attention à leurs besoins.



Petit rituel du soir (en solitaire) :

L'idée, c'est de décrocher du monde pour se recentrer.

Cela peut passer par :

- une balade dehors s'il fait beau, (pas de sport intensif sous peine de ne pas arriver à t'endormir !...),

- un petit goûter tranquille,

- un moment pour écouter de la musique sans rien faire d'autre,

- pratiquer un art ou colorier un mandala par exemple, ou bricoler paisiblement, ou faire un jeu calme,

- boire une tisane avec du (vrai) miel,

- te faire une séance courte de reiki,

- surtout, à faire absolument :

- passe en revue chaque bon moment de la journée et remercie la Vie pour cela.

- vérifie si tu as pu mettre en place ce que tu avais imaginé le matin pour répondre à tes besoins. Est-ce que cela t'a effectivement permis de te sentir bien tout au long de cette journée ?

- Si oui, tu peux t'adresser un grand merci à toi-même. Ça ne se fait pas ? Bien sûr que si !

- Si tu n'as pas pu tout mettre en œuvre, est-ce que les situations que tu as réussi à créer t'ont aidé.e tout de même ?

- Si tu n'as pas réussi à suivre ton plan matinal, réfléchis à ce qui t'en a empêché. Tu pourras ainsi y remédier les jours suivants. Est-ce un emploi du temps trop chargé ? Un imprévu ? Une fuite de ta part, car tu penses peut-être que tu n'en vaux pas la peine ?

- regarde également si tu as pu réaliser les trois tâches que tu avais prévues ce matin.

- Si oui : bravo !

- Si non, ne t'en veux pas. Réfléchis aux raisons qui t'en ont détourné : une des activités était trop longue et a pris le pas sur les autres ; tu n'as pas eu le temps ; tu as préféré faire autre chose... Pourquoi pas ?

C'est important de rester souple et flexible, de t'adapter aux exigences du moment.

Une remarque essentielle : ça ne sert à rien de culpabiliser de n'avoir pas fait tout ce que tu avais prévu.

En fait, quand c'est le bon moment, (parfois le bon lieu aussi), tu sens monter en toi toute l'énergie nécessaire pour agir et venir à bout de tes obligations.

Même si ça t'inquiète parce que cette énergie arrive un peu tard, peut-être même au dernier moment...

Fais-toi confiance ! Fais confiance à la Vie ! Tu verras, ça marche !

Après ton petit rituel du soir, ta nuit pourra être paisible...



S'occuper de soi, quel égoïsme !?

Certains diront que s'occuper de soi est le pire des égoïsmes, voire de l'orgueil. L'expérience montre tout le contraire...

Nous avons tous des exemples de ces amis qui s'oublient en rendant service aux autres à tour de bras, en s'oubliant soi-même, et dont l'énergie ou la santé se dégrade de façon inquiétante.

Quand je suis devenue mère, je me suis trouvée face à un dilemme. Je devais prendre soin de mes petits en priorité. Mais dès l'accouchement, et au fil de leur enfance, je me suis parfois sentie tellement épuisée que je faisais tout juste de mon mieux. Comment faire ? S'oublier pour ne plus m'occuper que de leurs besoins ? Petit problème : plus je m'effaçais pour eux, plus je m'épuisais et plus je m'épuisais, plus je devenais grincheuse ou plus j'oubliais de choses importantes. J'ai compris que je devais aussi répondre à mes propres besoins, à mes propres priorités, si je voulais que toute ma famille se sente bien.

Quand ils sont devenus adolescents, un jour où je faisais part à mon fils de mon inquiétude pour lui, il m'a rétorqué :

  • Maman, tu me fais confiance ou pas ?

Ça a été une vraie prise de conscience pour moi. Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle. Je croyais qu'il savait que si je m'inquiétais pour lui, c'était une façon implicite de lui montrer mon amour. Or, lui, prenait mon souci pour un manque de confiance. Il pensait que je ne le croyais pas capable de faire face aux difficultés de la vie !

Même si les mauvaises habitudes reviennent vite, je tâche de me souvenir de cette leçon chaque fois que je m'inquiète pour un de mes enfants. Je sais que les épreuves que la vie met sur notre chemin sont faites pour être surmontées, qu'elles nous rendent plus fort.e.s et qu'ils ont les ressources en eux pour les affronter.

Nous avons créé entre nous des liens de confiance tels qu' ils savent qu'ils peuvent aborder avec moi n'importe quel sujet, me demander mon aide, quelle qu'elle soit, je répondrai présente. Je sais que l'inverse est vrai aussi. Cela conforte plusieurs de mes besoins : amour, confiance mutuelle.

Ne penser qu'à eux et m'oublier n'est bon pour personne : ni pour eux, ni pour moi... Et si je me mets à prévenir leurs moindres besoins, je sais que je les empêche de devenir autonomes pour s'en occuper eux-mêmes, et que je les étouffe. Stop ! Je préfère répondre à la demande... Nous en sommes tous beaucoup plus heureux !

Dès lors qu'on gagne en autonomie, chacun.e est responsable de ses propres besoins.

Les petits rituels du matin et du soir nous y aident grandement.



Petit a-parte numéro 2 : de l'utilité de l'art...

  • L'art, ça sert à rien, m'a dit un jour un jeune de quatorze ans.

Il m'est souvent arrivé de mener des séances de relaxation pour adolescents et parfois pour adultes. Je fais appel alors à leur imagination pour les faire voyager... sauf que certains n'embarquent pas avec moi car ils ne « voient » rien. Ils ne parviennent pas à imaginer cette porte qui s'ouvre dans leur cœur, ou ce voilier qui navigue au milieu des étoiles, ou quelque image que je les invite à évoquer.

Plus tu t'amuses à inventer des images, des sons, des balades imaginaires, plus tu auras de ressources à ta disposition quand il s'agira d'inventer une ou plusieurs solutions à une situation où tu auras le sentiment d'être bloqué.e, ou simplement chaque fois que tu devras te montrer créatif.ve dans ta vie.

Pour avoir de l'imagination, il est nécessaire de s'y autoriser, puis de s'y exercer régulièrement, sans jugement de valeur. Tout est bon à priori, qui te permet d'apprendre et de développer cette capacité à la disposition de tout un chacun, sans exception. Sauf si on juge que ce qu' on fait n'a aucune valeur...

Einstein dit qu'il n'y a pas de problèmes sans solution, qu'il n'y a que des problèmes mal posés. Il faut une belle capacité d'abstraction et de recul pour tenter de reformuler un problème ! Il affirme aussi que « l'imagination est plus importante que le savoir ». (Oui, tu le sais maintenant, j'adore les citations en général, et celles d'Einstein en particulier...)

L'imagination. Sans elle, l'art n'existerait pas. Sans imagination, sans art, la vie serait sèche et triste comme un monde sans soleil.

L'art permet à son créateur d'exprimer ce qu'il ressent tout au fond de lui, de partager ce sentiment d'urgence avec d'autres. Directement de cœur à cœur, d'émotion vive à émotion à peine pressentie, qui se révèle cependant commune, comme une prise de conscience...

L'art autorise celui qui le reçoit en cadeau à s'émerveiller. À recevoir une part de l'étincelle que le créateur y a déposée, après l'avoir humblement recueillie, puis retransmise à travers son œuvre.

En admirant un tableau ou une sculpture, en disant intérieurement ou à voix haute un poème choisi ou une pièce de théâtre étonnante, à moins qu'on ait la chance d'y assister, en regardant un film qui nous remue, en lisant un texte qui nous touche..., nous sortons agrandis par cette expérience, touchés par son créateur, reliés à tous ceux qui partagent avec nous le même plaisir, à l'énergie universelle qui y a contribué.



Sauvegarder précieusement la joie d'apprendre et le plaisir de découvrir (je t'avais promis d'y revenir...) :

Je faisais partie de la grosse machine de l'Éducation Nationale et j'ai pu observer, tout au long de ces années, que la majorité de mes collègues, aussi bien dans le primaire que dans le secondaire (puisque j'ai travaillé plusieurs années dans les deux domaines), partageaient avec plaisir leur joie de créer des projets enthousiasmants avec leurs élèves.

J'ai aussi pu constater chaque année, que nombre d'élèves avaient perdu leur soif d'apprendre et de découvrir, qui les caractérisait pourtant en maternelle.

Quel que soit le niveau de leur classe, du CP à la terminale générale ou technologique, les élèves dit.e.s scolaires ou ceux, celles qui sont soutenu.e.s à la maison s'en sortent plutôt bien. De l'avis de tous.

Les autres ont gagné à l'école une piètre idée d'eux-mêmes. Contraints de poursuivre la scolarité obligatoire, ils.elles ont peu de choix : baisser les bras puisqu'ils.elles sont persuadé.e.s d'être nul.le.s, ou se révolter lorsqu'ils.elles ont vaguement conscience d'une injustice : ils.elles savent qu'ils.elles sont fort.e.s dans certains domaines, mais à l'école, ça ne paie pas... Ça ne se voit pas.

Je ne suis pas la seule pourtant, à avoir pu constater que, dès lors qu'un projet les intéresse, ils.elles sont prêt.e.s à donner de leur temps, de leur énergie, de leur empathie pour travailler ou pour aider les autres...

Les collègues qui osent se lancer dans ces projets fédérateurs - ils.elles sont nombreux.ses - le constatent tous les jours.

Malheureusement, ils.elles ont l'obligation d'évaluer leurs élèves toutes les cinq ou six semaines. À peine ont-ils.elles eu le temps d'aborder de nouvelles notions qu'il faut déjà vérifier que les élèves les ont assimilées... Or, chacun.e a son propre rythme, et beaucoup d'élèves ont besoin de temps pour mûrir, pour pouvoir comparer des notions nouvelles aux autres plus anciennes.

Rien de tel qu'une note basse pour prouver à tou.te.s qu'on est nul.le, malgré tous nos efforts, n'est-ce-pas ?

Comment fait-on, lorsqu'on est persuadé.e depuis des années -puisqu'on nous le prouve et le répète tous les jours ou presque -qu'on est nul.le, le jour où on doit réfléchir à une orientation professionnelle ?... Ne doit-on pas s'appuyer sur ses points forts pour trouver une idée de métier qui nous motivera à nous lever le matin avec joie, jour après jour, pendant de nombreuses années ? La plupart des élèves ne savent même pas quelles sont leurs forces, sans même parler de leurs qualités, et encore moins de leurs compétences !...

Il est dommageable pour nos enfants que l'Éducation Nationale ait le monopole de la gratuité en France. Des écoles comme Steiner ou Montessori permettent largement aux enfants et adolescent.e.s d'entretenir, d'élargir leur soif de découvertes, leur joie d'apprendre seul.e ou en coopération, pas uniquement stimulé.e.s ou découragé.e.s par la seule compétition.

Certains élèves ont besoin d'un cadre bien défini, d'autres y étouffent et ont besoin de plus de créativité, d'exercer leur esprit d'initiative, d'autonomie...

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