ESTIME DE SOI,           ESTIME DES AUTRES

Avoir de l'estime pour soi, de l'amour pour soi, est extrêmement important pour se sentir bien dans sa peau, dans sa tête, dans son corps, dans son environnement familial, amical, social, dans sa vie, quoi. 

Avoir de l'estime pour soi va forcément de pair avec le fait d'avoir de l'estime pour les autres. Nous sommes des êtres sociaux, si tu n'aimes pas les autres, tu ne peux pas t'aimer toi-même.

Cela ne signifie pas que tu dois tout accepter des autres, ni de toi-même ! Au contraire !...

Tu as pour mission de protéger ton calme intérieur, ton sourire intérieur, de construire ton bonheur  et de participer autant que possible à celui de ceux qui t'entourent, sans pour autant empiéter sur leur libre-arbitre. C'est pour cela que tu t'es incarné.e sur Terre.

Cela implique que tu commences par mettre un stop ferme aux petites phrases assassines qui te pourrissent la vie et qui te dénigrent. Chaque fois qu'une de ces petites phrases te vient, tu peux dire STOP ! et en mettre une positive à la place :

- je suis nul.le : STOP ! Je suis quelqu'un de bien.

- Oui mais je fais des bêtises... STOP ! C'est comme ça qu'on apprend.

- Oui, mais j'ai des défauts. STOP ! J'ai aussi des qualités. 

Si tu n'en es pas persuadé.e, regarde la liste qui suit, et dresse pour toi la liste de tes qualités. Garde ce papier toujours sur toi, et quand tu doutes de toi, relis-le :

J'ai créé cette carte mentale avec Xmind.

Avoir de l'estime pour les autres ne signifie pas non plus tout accepter d'eux, ni tout faire à leur place, ni prévenir leurs moindres désirs ou imaginer à leur place ce dont ils ont besoin.

Mieux vaut éviter les jugements négatifs. On juge souvent mal chez les autres ce qu'on se reproche à soi-même inconsciemment... Mieux vaut éviter aussi les commérages. Ils sont destructeurs, pour l'autre, pour les autres, et aussi pour soi-même !

Comme le propose le psychologue de la communication, Jacques Salomé, on peut se positionner par rapport à l'autre. Tu t'es certainement déjà dit : si j'étais prof, je ne ferais certainement pas comme M. ou Mme Untel.Unetelle... Ou je ferais sans doute comme M. ou Mme Truc... C'est cela, se positionner sainement. Et de cela, on peut parler avec des personnes de confiance. Ce n'est pas du commérage destructeur. 

Cartes mentales créées avec Xmind.

Pour mieux prendre conscience de ta valeur personnelle, tu peux créer ton propre blason. Au Moyen Age, le seigneur faisait graver son blason à l'entrée de son château et il le faisait peindre sur les armes de ses chevaliers. C'était une façon d'annoncer la couleur :  "Attention ! Voyez à qui vous avez à faire !..." 

En créant ton blason, tu agis un peu de la même manière. Tu annonces qui tu es, parfois à tes propres yeux !... Voici une méthode simple pour le réaliser :

Tu peux faire de ton blason une belle affiche : après avoir écrit ton brouillon, tu  le récris au propre et tu l'illustres, tu mets de la couleur, sur un grand format.

Tu peux l'afficher au mur de ta chambre, pour le relire régulièrement, le faire lire à ta famille, tes amis... Leur donner l'idée d'en faire un pour eux, pourquoi pas ?...


Définir un objectif de vie :


J'aimais bien faire dessiner un blason à mes élèves.

Le blason qu'allait créer un.e élève allait lui permettre de vérifier s'il ou si elle se connaissait bien ou peu, et nous aider à mieux cerner sa personnalité.

Dans une partie de ce blason, je demandais à mes élèves de représenter un ou plusieurs rêves qu'ils.elles avaient envie de réaliser dans leur vie. Certains parmi eux.elles, ne parvenaient pas à en trouver un seul !

Quels sont les rêves que tu souhaiterais réaliser dans ta vie ?...

C'est très important d'imaginer cela. Même si tu peux changer d'avis à tout moment, cela te donne des ailes pour te renseigner, oser rencontrer des gens, apprendre un tas de choses.

Cela me paraît important également d'en avoir plusieurs. Si tu n'en as qu'un, tu vas te polariser sur une idée qui, peut-être plus tard, ne t'intéressera plus du tout. Ce n'est pas le plus ennuyeux. Le plus grave, c'est que ça peut te fermer à un tas d'autres découvertes, un tas d'autres idées, qui pourraient pourtant t'apporter beaucoup.

Une remarque importante : ne te limite pas. Ne te juge pas dans tes rêves. Ne les censure pas à l'avance.

Une élève m'a dit :

- C'est pas la peine que je le marque, parce que c'est pas possible.

- Ah bon ? Je peux savoir... ?

- C'est voler !... (avec des ailes!).

- Tu aimerais pouvoir voler, plus tard ?

- Oui, mais je sais bien que c'est pas possible !

- Et pourquoi donc ? Tu peux devenir pilote d'avion, d'hélicoptère, ou conduire un ULM, ou une aile delta... ou un modèle réduit, un cerf-volant que tu aurais fabriqué, pourquoi pas ?!

J'ai vu les yeux de l'adolescente se mettre à briller tout à coup. Elle n'avait pas du tout envisagé toutes ces possibilités !


L'absence de jugement et l'estime de soi, l'amour de soi :


Nous passons trop de temps à nous dénigrer, à penser du mal de nous, de nos actions, de nos pensées... Nous sommes les pires gendarmes envers nous-mêmes, les juges les plus durs ! Ou bien nous croyons tout ce que disent de nous les adultes importants dans notre entourage : père, mère, frères et sœurs plus âgés, professeur.e.s... Cela, même des années plus tard, alors que nous sommes devenu.e.s adultes, peut-être père ou mère à notre tour, voire professeur.e ?...

Attention ! Ils.elles émettent parfois sur nous, avec la meilleure volonté, des jugements trop rapides, certainement trop répétitifs, qui se fraient ensuite un chemin tout au fond de nous. Tout se passe comme si on nous avait collé une étiquette sur le front, avec l'ordre de se conformer aux mots qui y sont écrits et que l'encre de ces mots coulait et nous imprégnait, nous marquait en profondeur. C'est très grave pour notre estime de soi.

S'estimer soi-même, s'aimer soi-même font partie du bonheur de vivre. Sans cela, on se sent mal, on ne se sent à sa place nulle part en ce monde...

Peu de mes élèves parvenaient à se rappeler un moment où ils.elles avaient été fiers.fières d'eux.elles. Serait-ce une émotion honteuse ? Existe-t-il des émotions honteuses ? Existe-t-il des émotions et des sentiments honteux ?... Personnellement, je pense que non. 

Et toi ?...

Cela ne signifie pas qu'on n'a jamais honte de soi. Mais il est toujours possible de réparer une bêtise, de s'excuser quand on a mal parlé à quelqu'un. C'est même incontournable, si on veut se sentir mieux avec... soi-même. Après, on peut passer à autre chose. C'est tout. Inutile de se faire des reproches jusqu'à la saint Glin-Glin. C'est une perte d'énergie, de temps et un gros déficit d'amour de soi.

Si tu as honte d'un aspect physique, ou de ton corps tout entier, c'est que tu ne sais pas quel effet tu produis sur les autres quand tu souris, quand tu es animé.e, ou passionné.e par quelque chose...

Observe les autres quand ils.elles sont enthousiasmé.e.s par un projet, ou quand ils sont concentrés sur une tâche qui les absorbe, ou simplement quand ils.elles sourient. Tu ne les trouves pas plus beaux.belles ? Ce mot-là n'est peut-être pas le bon... Mais attirant.e.s, plein.e.s de charme !

Tu es pareil.le, je t'assure. Tu peux trouver que tu as un gros nez, ou de grosses fesses, ou ne pas aimer tes cheveux, tes seins... Peu importe ! Lorsque tu es vivant.e, tu as ton propre charme, et il se trouvera toujours quelqu'un pour le remarquer, le penser ; et peut-être même, avec un peu de chance, te le dire.

Quand je posais la question à mes élèves : Qui, parmi vous, pense qu'il.elle  est quelqu'un de bien ?, les regards se dirigeaient aussitôt vers le sol, puis se cherchaient timidement. Un doigt finissait par se lever en hésitant, puis quelques autres, jusqu'à ce que les personnes qui ne s'étaient pas manifestées ne changent plus d'avis.

Sur une classe, je pouvais chaque fois compter entre un.e et quatre ou cinq élèves qui ne pensaient pas être quelqu'un de bien.

Quand je leur demandais pourquoi, ils.elles évoquaient leurs défauts, leurs bêtises.


Qu'est-ce qu'un défaut ? Qu'est-ce qu'une qualité ?


Commençons par les défauts. Tu sais parfaitement de quoi il s'agit, tu te les reproches assez, ou si ce n'est pas toi, il y a toujours une bonne âme dans ton entourage pour te dire : "Qu'est-ce que tu es susceptible !" ou "En fait... Tu es comme ci, ou comme ça !..." Et là, tu te sens coincé.e. D'abord, première nouvelle pour toi ! Tu ne te voyais pas du tout comme ça, en fait !... Ensuite, comment te dépêtrer d'un tel jugement ? Car attention ! Un jugement négatif sur toi, même s'il vient de toi, peut agir comme une étiquette !

Qu'est-ce qu'une étiquette ?

Tu connais ce jeu où on te colle une étiquette sur le front ? Hé bien, parfois tu sais ce qui est écrit dessus, parfois non, mais dans tout les cas, le risque est de t'y conformer ! Chaque fois que tu rencontreras la personne qui t'aura dit "Tu es susceptible, ou comme ci, ou comme ça...", tu sentiras que tu le fais, même si intérieurement, tu boues de colère contre toi-même parce que tu sais que ce n'est pas ton habitude mais que là, tu ne peux faire autrement... 

Plus grave : si la personne qui t'a collé cette étiquette compte beaucoup pour toi, si elle te la répète souvent, ou si plusieurs personnes te le disent, tu risques d'intérioriser ce jugement, d'y croire toi-même et donc, de t'y conformer dans ta vie de plus en plus souvent, même sans être en présence de ces personnes !

J'approuve la proposition de Jacques Salomé, psychologue Français de la communication, qui suggère de réagir, de ne pas se laisser enfermer dans un jugement négatif. Il conseille de répondre :

- Je ne te permets pas de me juger.

Inutile de se fâcher. Le dire, tout simplement, ça suffit pour doucher la personne en face, c'est-à-dire, lui faire prendre conscience qu'elle n'a pas à répandre son émotion négative sur toi.


Les qualités :


Les jeux coopératifs qui invitaient mes élèves à lister leurs qualités étaient souvent délicats pour eux.elles. Délicats parce qu'ils ne savaient pas toujours exactement ce qu'était une qualité, ou aussi parce que le fait d'évoquer leurs propres qualités les mettait mal à l'aise, d'autant plus qu'ils devaient le faire devant les autres (pas nécessairement. Ils pouvaient garder pour eux ce qu'ils notaient sur leur feuille). Nous établissions une liste de qualités au tableau pour les guider. Ils pouvaient bien entendu penser à des qualités que nous n'avions pas listées.

Ose en noter plusieurs, dans un carnet ou sur une feuille, pour toi. Et ose les relire régulièrement. Ça fait toujours du bien à l'âme... Ça te donnera aussi l'occasion de mettre ta liste à jour, au fur et à mesure que tu apprendras à mieux te connaître.

Tu peux même demander à ta famille, à tes ami.e.s, ce qu'ils.elles apprécient chez toi, et le leur dire aussi.

J'ai créé cette carte mentale avec Xmind.

Elle se trouve déjà dans un autre chapitre de ce site, mais je trouve utile de la remettre ici.


On peut procéder ainsi à des « battles de qualités » : 


je t'écris sur un papier les qualités que j'aime chez toi, tu m'écris celles que tu apprécies chez moi, et après, on se les dit mutuellement. Tu peux proposer ce genre de "battle" pour un anniversaire ou une fête, mais aussi chaque fois que tu sens que ça pourrait te faire du bien et en faire autour de toi !

Ça fait beaucoup de bien, non seulement à l'âme, mais aussi, à la relation...

Cette façon d'agir ne signifie pas qu'on ignore l'existence des défauts. Mais comme on les connaît en général beaucoup mieux que les qualités, pour une fois, on met l'accent sur le positif !

C'est une façon toute simple de se montrer à soi-même qu'on s'aime...et de le montrer aux proches qui nous sont chers...



Quelques petites précisions à propos des qualités et défauts :


Si tu te trouves gentil.le, ou que tu trouves quelqu'un d'autre gentil.le, que  veux-tu  dire  au juste ? On peut être gentil de différentes manières, et ce n'est pas toujours bon pour soi :

- tu souris tout le temps, tu restes d'humeur égale... D'accord.

Même quand quelqu'un vient t'embêter, t'insulte ou te fait mal ?...

- Tu rends très souvent service. C'est une belle façon de faciliter la vie des autres, ainsi que de prendre soin d'une relation.

Même quand tu sais qu'à cause de ça, tu n'auras pas le temps de rédiger ton devoir à rendre pour demain ?...

- Tu es douce avec tout le monde.

Même avec les gens désagréables ?...

- Tu es doux.ce, calme.

Alors tu t'interdis d'éprouver de l'énervement, de la colère*, par exemple ?... 

Le problème, c'est que tu en éprouves forcément. La colère fait partie des émotions humaines, on ne peut y échapper... mais tu t'interdis de la montrer. Si ta colère ne peut pas sortir, elle se retourne vers l'intérieur : c'est-à-dire contre toi-même... Cela peut provoquer des angoisses, des difficultés à t'endormir, voire des maladies.



Gérer correctement la colère :


Les émotions positives sont très agréables, et on a envie de les prolonger autant que possible. Ça fait du bien de se rappeler de bons souvenirs, de bonnes blagues, des moments de tendresse, toutes les fois où tu as été fier.fière de toi !

Pourquoi éprouvons-nous donc aussi des émotions négatives ? Et pourquoi, lorsqu'elles sont très fortes, a-t-on l'impression de se sentir très mal, d'être submergé.e ?

Les émotions négatives sont là pour nous prévenir d'un danger pour notre sécurité physique ou émotionnelle, justement.

C'est très important d'apprendre à les reconnaître sans les craindre pour autant. Si tu es inondé.e par des émotions que tu ne sais pas nommer, c'est comme si tu étais dans un avion sans pilote. Sauf que le pilote, en principe, c'est toi... 

Si tu sais mettre des mots sur tes émotions, tu commences à reprendre les commandes. Savoir mettre des mots sur ses émotions permet d'apprendre à les maîtriser un peu mieux.

Cherche dans les pages suivantes entre un et trois mots qui te parlent. Tu peux le faire lors d'un de tes rituels (matin ou soir) ou à n'importe quel moment, si tu ne te sens pas bien. 

Imaginons qu'une situation t'a fait perdre ton self-contrôle et que tu es rouge de colère, même intérieurement. Que se passe-t-il en toi ?

Tu as envie de te jeter sur la personne qui est devant toi, ou sur le premier qui passe et de l'étrangler ?

Tu as tellement de rage en toi que tu te sens prêt.e à éclater en larmes, en sanglots ?

Tu as envie de disparaître ?

Tu t'en veux ?

Tu en veux à la terre entière ?

Si tu choisis de bloquer toute cette peine au fond de toi, et de ne pas la montrer, tu prends des risques :

- la prochaine fois que la même personne réapparaîtra devant toi, ou qu'une même situation te rappellera celle-ci, tu risques d'exploser, même si cette personne-là n'y est pour rien.

- Si tu accumules les raisons de te mettre en colère, même si ce sont différentes raisons, et si un jour, tu n'en peux plus de cette augmentation de peine, tu risques aussi d'exploser au mauvais moment, au mauvais endroit, avec les mauvaises personnes, celles qui ne sont pas concernées...

- Tu passes ton temps à te plaindre seul.e dans ta chambre, ou à ton.ta meilleur.e ami.e. Tu te rends vite compte que le fait de te plaindre ne te soulage pas. Ton ami.e peut se montrer patient.e, empathique (il.elle comprend et partage ta peine), il.elle peut en rajouter en dénigrant un.e prétendu.e responsable de tes malheurs ou des malheurs de tout le monde (dans la classe, par exemple). Le jour où il.elle en aura assez de t'entendre geindre, il.elle pourra te laisser à ton triste sort et se tourner vers des gens plus joyeux. Tu risques donc de te retrouver seul.e, sans avoir rien résolu.

- Enfin, tu risques d'avoir à faire face à des angoisses, nocturnes ou pas, et d'attraper un gros rhume ou pire, car ton stress permanent aura fait baisser tes défenses immunitaires et le problème ne sera toujours pas réglé. Tu resteras avec ta colère en travers de la gorge, comme une arête de poisson qui t'étrangle toi-même.


Que faire ?


Laisser sortir ta colère au moment où elle monte, spontanément ?

Tu risques encore beaucoup, là !

Tu peux blesser profondément la personne en face. Si c'est un.e ami.e, tu peux le.la perdre. Ou il.elle peut t'en vouloir beaucoup et avoir envie de se venger de toi. Si c'est quelqu'un de ta famille, ce n'est pas facile de devoir se retrouver face à elle ensuite... Il va falloir s'expliquer, s'excuser peut-être. Tu peux aussi t'en vouloir à toi-même d'avoir dit des mots blessants qui dépassaient ta pensée. Tu vas devoir te faire pardonner et même, apprendre à te pardonner à toi-même.


Comment s'y prendre, alors ?...

Laisser sortir ta colère, oui, mais pas en présence de quelqu'un. 

Si tu as les nerfs, sors de la pièce, ou va-t-en et débrouille-toi pour pouvoir crier, courir, taper sur des coussins (ça fait moins mal...), tu peux même dire des gros mots, insulter la personne qui te tape sur les nerfs, mais pas... devant elle. Devant personne, en fait.

Tu te débrouilles pour faire ça tout.e seul.e.

Après, tu verras : ça ira mieux.


Si tu exploses devant quelqu'un, ne t'en veux pas trop. Tu avais besoin de te libérer d'un trop-plein de peine. Laisse sortir tout ce qui doit sortir, pleure s'il le faut, sans honte, après tu iras mieux. Retourne juste t'excuser après.

Si tu as accusé quelqu'un, retourne le voir pour t'expliquer à froid, calmement. Si tu crains de ne pas y arriver, demande l'aide d'une autre personne qui pourra vous aider à régler votre différend, sans prendre parti pour l'un.e ou l'autre.

Parle de toi, de ce que tu as ressenti ; pas de l'autre, ne l'accuse pas. Tu ne sais pas, en réalité, de quoi est responsable exactement cet autre. Dis aussi ce que tu espères pour votre relation : que vous resterez ami.e.s, par exemple. Ou que tu ne veux plus avoir à faire à lui.elle. C'est possible aussi.

Tu pourras aller demander conseil à quelqu'un, pour mieux gérer la prochaine situation difficile, ou quand tu seras obligé.e de revoir la personne avec qui tu as eu un conflit.

Tu seras capable d'en parler plus calmement, avec un peu de recul. Tu seras capable d'écouter un avis bienveillant. Et de prendre une décision qui sera en accord avec toi-même. 

C'est cela, te pardonner à toi-même : être en accord avec toi-même, avec ce que tu choisis réellement au fond de toi : créer un monde souriant ou un monde noir autour de toi.


Le sentiment de culpabilité, ce n'est pas mieux !


Rien ni personne ne t'accuse. Si c'est le cas, et surtout si tu t'accuses toi-même d'être coupable d'une situation, regarde :

- de quoi es-tu objectivement RESPONSABLE ?

Tu peux être responsable d'un fait, d'une parole : tu as insulté quelqu'un, tu as fait tomber quelque chose qui s'est cassé, tu n'as pas obéi à un ordre d'un adulte...

Reconnais-le. Et demande-toi comment réparer. Et si l'ordre de cet adulte devait vraiment être suivi docilement ?

Tu peux retourner voir la personne que tu as insultée, lui demander de t'excuser, lui promettre de ne pas recommencer, et tenir ta promesse (sinon, elle ne sert à rien).

Une chose importante que tu dois savoir : on reproche souvent aux autres ce qu'on a honte de faire ou d'être soi-même... En clair, quand tu insultes quelqu'un d'autre, tu t'insultes toi-même, en fait... Fais attention à ce que tu dis !

L'objet s'est cassé en tombant. Est-il possible de le racheter ? Ou de le fabriquer pour le remplacer ? Si c'est un objet auquel la personne tenait, sentimentalement, tu peux lui écrire un petit mot pour lui dire que tu es vraiment désolé.e, parce que tu sais qu'elle y tenait beaucoup... ou simplement le lui dire.


Tu n'es PAS responsable de ce que font ou disent les autres, 

à commencer par les adultes ou tes camarades autour de toi. 


Inutile donc, de culpabiliser pour rien. Tu perds ton temps et ton énergie. Passe à autre chose. Librement.

Dis-toi que les autres sont grands, qu'ils savent ce qu'ils font, qu'ils décident pour eux-mêmes et que tu n'as rien à voir dans leurs affaires, même si ce sont des proches.

Ce qui est vrai.



Enfin, à propos d'un ordre


s'il te paraît injuste, retourne en discuter avec l'adulte qui te l'a donné. Il se peut que cet.te adulte refuse d'en discuter, dans ce cas, encore une fois, c'est son choix à lui.elle. Tu ne peux pas l'y obliger.

Si tu estimes que cet ordre est juste, fais-le. Même après coup, si c'est encore possible. Et juge de l'effet que cela produit pour vérifier si tu as eu raison ou tort. Tu sauras mieux à quoi t'en tenir la fois d'après.

Si tu estimes que ce n'est pas un ordre juste, même si l'adulte ne veut pas en discuter avec toi, dis-le lui, c'est tout. Cela le.la fera réfléchir, même si c'est un.e chef ou un.e patron.ne.


Une qualité et un défaut peuvent représenter 

la face et le revers d'une même médaille.


Ainsi, être tenace est une vraie qualité lorsque tu gardes courage pour réaliser quelque chose jusqu'au bout, même quand la démarche est longue et difficile. Tu ne te décourages pas. Tu n'abandonnes pas. Bravo !

Cela devient un souci lorsque tu ne veux pas lâcher ton idée, même si quelqu'un d'autre t'en propose une autre tout aussi bien, ou même mieux... Un souci pour l'autre, pour votre relation, mais aussi pour toi-même. Peut-être y aurais-tu gagné, si tu avais accepté de lâcher prise ?


L'importance du lâcher-prise :


Parfois, on a l'impression qu'on va perdre pied si on abandonne une idée, ou une chose à laquelle on tient beaucoup. On est tellement persuadé.e.s d'avoir raison qu'on ne peut même pas imaginer ce qui se passerait si on devait quitter cette idée ou perdre cet objet. On se sentirait complètement perdu.e.s, désemparé.e.s...

On pense que les autres ne peuvent pas comprendre à quel point c'est important pour nous.

Et pourtant...

Connais-tu l'histoire des singes voleurs que les hindous attrapent grâce à un piège ? Ils placent du riz au fond d'un pot transparent. Lorsqu'un singe voit le riz, il cherche à l'attraper en glissant sa « main » dans le goulot, mais au moment de la ressortir, il a fermé le poing pour retenir le riz. Le poing, plus volumineux que la main ouverte, l'en empêche... Il est obligé de lâcher le riz.

Il peut passer des heures à recommencer, dans l'espoir de manger malgré tout quelques grains de riz jusqu'au moment où il comprend qu'il n'a qu'à... faire tomber le vase pour que le riz se répande entièrement devant lui ! Il n'a qu'à lâcher prise...

Si tu as bien compris cette histoire, tu as saisi que lorsqu'on accepte de lâcher quelque chose, une idée, à quoi on tenait trop, on devient tout à coup disponible pour inventer une solution nouvelle à un problème, qui disparaît du même coup !

© 2019 Worlds Collide. Tous droits réservés.
Optimisé par Webnode
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer